Position française sur le protocole de Kyoto à propos de l'effet de serre
Patrice Hernu défend l'idée un peu compliquée d'une régionalisation de la mondialisation et prend le cas du réchauffement climatique.
Si l'on suit bien son idée, il faut contraindre plutôt que de laisser jouer les acteurs ce qui est typiquement l'attitude bien française où l'état veut tout contrôler ; seulement l'état n'est pas une abstraction : il cache un petit nombre d'hommes de pouvoir qui veulent tirer les ficelles au nom d'on ne sait quelle idéologie ou de quels intérêts pour le "bien du peuple" qui lui n'est pas capable de prendre des décisions rationnelles.
La réalité est tout autre : les "externalités" (terme poli pour désigner nos rejets non contrôlés que l'on confie à la nature qui va nous les retourner sous formes de phénomènes divers voire de catastrophes) sont le hochet des écologistes. Les marxistes qui n'ont pu garder le pouvoir dans les paradis socialistes que l'on a connu au XXème siècle reviennent par la fenêtre écologiste dans leur haine viscérale de la liberté.
De même qu'en économie c'est la somme des décisions individuelles qui fait les fluctuations macro-économiques même si les banques centrales et les budgets nationaux ont un pouvoir régulateur, l'équilibre de la biosphère est le résultat de millions de décisions. En appeler à un gouvernement mondial, même relayé par des blocs continentaux ou régionaux n'est que foutaise car on ne sanctionnera pas les Etats qui n'ont pas signé le Protocole de Kyoto, au premier rang desquels sont les deux plus grands pollueurs : les Etats Unis et la Chine. La petite grenoullie française même en essayant de manipuler le levier européen tente de reprendre la main par le ministère de la parole mais au fond cela ne fait que masquer notre impuissance.
En fait les Etats Unis sont plus avancés que nous pour substituer au pétrole des énegies alternatives mais la course n'est pas lancée, car le signal de l'urgence n'est pas donné. La seule décision intelligente a été de lancer le satellite Hélios 2 qui va nous permettre d'acquérir une indépendance dans l'information sur le climat et d'éviter de dire des bêtises.
Il y a quelquechose de pathétique dans le comportement français, ex-grande puissance, qui veut garder une sorte de magistère moral et pense influencer les américains. Il est presque comique que notre pays, patrie du centralisme (et des totalitarismes qu'il a inspiré), se fasse le chantre de la régionalisation contre une mondialisation qu'il craint de voir dirigée par les américains. Les cénacles parisiens qui élaborent de savantes stratégies pour garder l'influence de la France nous coûtent cher et nous ridiculisent.
Seul un vrai renversement de la pensée, inspiré par le principe de subsidiarité (agir là où on peut avec tous les acteurs et non pas confisquer le pouvoir au niveau central) peut permettre d'être vraiment dans la danse. La France recèle plein de gens intelligents, Internet leur donne les moyens de s'informer, libérons les énergies et ramenons l'état à sa place, bien plus réduite qu'aujourd'hui.
